Le temps du Voyage

Synopsis
En 1940, le Gouvernement de Vichy ordonna l'internement administratif de tous les "Nomades" de France. L'arrêté ordonnant cet internement stipule en effet que "la circulation des nomades représente, en temps de guerre, un risque de diffusion des informations stratégiques". Des milliers de Tsiganes, pourtant de nationalité française, furent ainsi maintenus dans une trentaine de camps, répartis sur tout le territoire, jusqu'à la fin de la guerre.
L’origine de ce film se trouve peut-être dans une chanson de Jean Ferrat, Les derniers Tsiganes, que j’écoutais enfant, et qui commençait par cette phrase : "C’en est bien fini, nous ne verrons plus, de l'Andalousie les Gitans venus…" Le refrain n'impressionnait particulièrement : "Et la liberté, femme de Gitan, tombe poignardée sous l'effet du temps, Le ciel se fait lourd, les roses se fanent, nous vivons le temps des derniers Tsiganes".
En grandissant, j'ai découvert peu à peu de qui parlait cette chanson, et au fil des années, j'étais de plus en plus attentif à la présence des Tsiganes.
Un jour, j'ai assisté à une visite-conférence du Camp de Jargeau dans le Loiret, l'un des trente Camps dans lesquels les Tsiganes ont été enfermés en France pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ce jour-là, j'ai compris que je pouvais partir de ce moment de l'internement, pour m'approcher enfin des Tsiganes, qui n’avaient cessé de m'attirer.
Henri-François Imbert